Spitzberg insolite Expédition en bref
Les incontournables
Déroulé du voyage
Des guides experts et passionnés
Jean-Philippe Blouet
Ancien ingénieur pétrolier TotalEnergies devenu chercheur de dinosaures. Maître de conférences en Suisse et en Belgique, spécialiste de l’exploration des ressources énergétiques et minérales.
Patrice Costa
Auteur, Président de l’Institut européen d’écologie, Délégué régional de la Fondation du patrimoine pour la nature et la biodiversité.
Guillaume Prugniel
Ingénieur informatique reconverti dans l’audiovisuel et l’exploration de lieux insolites.
Des fossiles uniques au monde !
La plus ancienne forêt du monde : 380 millions d’années
Le Spitzberg est réputé dans la communauté des paléobotanistes pour ses vestiges de la plus ancienne forêt pétrifiée connue au monde. Les indices sur le terrain nous permettrons d’enquêter sur le mystère de la fossilisation exceptionnelle d’arbres sur pieds.
Nous discuterons des conséquences du développement des forêts sur les écosystèmes, notamment via l’augmentation de la photosynthèse, probablement liée à une diminution drastique du taux de CO 2, conduisant à un refroidissement climatique, et une extinction massive…
Rien n’est certain dans une expédition
La forêt fossile est exposée le long des berges d’un torrent ; notez qu’il est possible qu’un bras du torrent divague, rendant le site principal inaccessible ; nous marcherions alors jusqu’à un site équivalent situé un peu plus loin.
Des squelettes ichtyosaures de classe mondiale
À l’issue de 5 saisons de recherche et de plusieurs centaines de kilomètres de prospection en randonnée, nous sommes en mesure de vous amener devant le plus beau squelette d’ichtyosaures que nous ayons trouvé.
Au début de l’ère secondaire, les ichtyosaures furent les plus gros animaux que la terre n’avait jamais portés ; l’apparition de ces reptiles marins prédateurs inaugure l’ère des dinosaures.
La forme du nodule calcaire encroûtant le fossile, et les os qui en dépassent, suggèrent que le squelette est incroyablement complet. Apprécier le privilège d’être parmi les premiers êtres humains à vous tenir face à un spécimen, qui, de par sa taille, ne peut qu’appartenir à une nouvelle espèce ! En attendant la publication d’un nom scientifique officiel, nous surnommons affectueusement notre découverte « Belougasaurus » !
Nous déambulerons au milieu de dizaines de squelettes d’ichtyosaures mis en relief par l’érosion de la toundra.
À part notre équipe et les chercheurs de l’université de Bonn, vous serez les premiers êtres humains à poser les pieds sur un gisement que l’on peut qualifier de site de classe mondiale.
Évidemment, les squelettes fossiles, tels qu’on les trouve dans la nature, sont bruts et beaucoup sont incomplets. Des milliers d’heures de travail en atelier seraient nécessaires pour les extraire de la roche et les présenter de façon spectaculaire dans un musée. C’est précisément le caractère brut des carcasses au sol qui rend le site grandiose.
Recherche universitaire avec le Prof. Sander
- Objectif 1 : identifier le plus gros animal qui ait jamais vécu sur Terre : ichtyosaure ou baleine bleue ?
- Objectif 2 : comprendre les mécanismes de reconstitution des écosystèmes juste après la plus grande extinction massive de l’histoire de la vie sur Terre, il y a 250 millions d’années, à l’aube de l’ère des dinosaures.
I am looking for the biggest. Anywhere, anytime.
Martin Sander, Paleontologue
Séjour dans une utopie soviétique
Le Spitzberg a offert une possibilité unique à l’Union Soviétique d’entretenir une présence près du pôle. Comment ? Via un traité atypique signé en 1920, attribuant à la Norvège la souveraineté du territoire, tout en stipulant que chaque état signataire (aujourd’hui 46) a la liberté d’y installer des activités commerciales « sur un pied de parfaite égalité ». Précisons toutefois que les installations militaires sont strictement interdites.
La visite du gouverneur Svalbard à Pyramiden lors de notre voyage de l’année dernière témoigne de l’application cordiale du traité, au-delà des tensions géopolitiques.
Suite au déclenchement des hostilités en Ukraine, l’office du tourisme norvégien de Longyearbyen a pris la décision de ne plus assurer la promotion de l’hôtel de Pyramiden, opéré par une compagnie russe. Cela n’impact pas le fonctionnement de l’hôtel.
Le personnel de l’hôtel est polyglotte et hautement éduqué. Habiter à l’année au bout du monde est un choix de vie qu’ils pourront discuter avec vous avec beaucoup de profondeur. Les tumultes de la géopolitique mondial ne sont pas la préoccupation principale de ceux qui ont choisi de se retirer au bout du monde.
Aventures en zodiac
Les deux traversées en zodiac seront un moment d’aventure marquant !
Non seulement le zodiac est la seule solution pour accoster les sites qui nous intéressent, mais c’est aussi un moyen flexible pour s’approcher des mammifères marins, notamment des Bélougas qui sont raisonnablement fréquents dans les fjords.
Grace aux zodiacs nous avons l’entière liberté de nous arrêter à tout moment. Nous scruterons attentivement la côte à la recherche de morse et d’ours. Les bélougas sont aussi raisonnablement fréquents dans les fjord.
Conditions de la mer – Les zodiacs fendent les vagues et il est peu probable que vous ressentiez les effets du mal de mer, cependant, en cas de grosse mer vous serez secoué et éclaboussé. Dans ce cas, les pilotes de zodiac réduiront leur allure et longerons les côtes pour adoucir le voyage au maximum.
Notez que nous effectuerons la longue traversée de Longyearbyen à Pyramiden dans un confortable bateau de croisière.
Observations de la faune
Des Rencontres Animalières Exceptionnelles
Les animaux nous accompagneront tout au long de notre voyage, en particulier les rennes et les renards polaires qui déambulent librement dans Pyramiden (encore un avantage de dormir à Pyramiden plutôt qu’à Longyearbyen !).
Nous aurons des chances raisonnables de croiser des cétacés et d’autres mammifères marins lors de chacune de nos sorties en zodiac et notre dernière journée sera spécifiquement dédiée à l’observation d’une colonie de morses.
Patrice, l’ornithologue de haut vol, nous guidera spécifiquement à la recherche de sites de nidification dans la lagune de Brucebyen.
Probabilité de croiser un ours
L’été, en l’absence de banquise, les ours arpentent principalement les côtes : nous aurons des chances raisonnables d’en apercevoir pendant nos traversées en zodiac, auquel cas nous nous approcherons au maximum tout en respectant la tranquillité de l’animal.
Préparez-vous à ressentir des émotions fortes si nous rencontrons un ours pendant une randonnée ! Pour assurer notre sécurité nous serons équipés de deux pistolets d’alarmes et de deux carabines (mais faire du bruit ou envoyer un drone peut aussi suffire à dissuader un ours trop curieux…).
Impressions de voyageurs
Informations pratiques
Accepter l’inattendu fait partie des contraintes – et de l’excitation – de tout voyage d’expédition. Cet itinéraire est une prévision qui sera adaptée en fonction des conditions de la mer et de la météo : soyez conscients qu’un itinéraire précis ne peut raisonnablement être garanti. De même, nous avons des chances raisonnables de rencontrer de nombreux animaux, mais pas de garantie. Nous nous efforcerons de rechercher les animaux dans les milieux où ils se trouvent habituellement, mais par définition, la présence de faune sauvage ne peut être assurée.
Vous devrez marcher 8 km pour visiter le cimetière d’ichtyosaures. Notre itinéraire ne comporte pas de difficultés particulières, mais le sol de la toundra est mou, inégal, et fréquemment gorgé d’eau.
Le service téléphone est très limité ou inexistant à Pyramiden (un inconvénient somme tout acceptable dans la ville la plus au nord du monde). Nous capterons du réseau lors des croisières en zodiac. Nous sommes équipés d’un téléphone satellite en cas d’urgence.
Consulter la liste de l’équipement personnel indispensable à emporter pour un voyage au Spitzberg.
La météo estivale est relativement douce et humide pour la latitude, avec des températures comprises entre 5 à 10°C et un ciel brumeux. Cependant, la température peut s’approcher de 0°C et l’humidité de l’air couplée à un vent fort renforce la sensation de froid. Une fine bruine est fréquente, et des averses de pluie ou de neige sont possibles. Il nous est aussi déjà arrivé d’enfiler des t-shirts et même d’attraper des coups de soleil !